DE HENRI IlI. [l5y4]                            -OI
Savoye, des ducs de Mantoue, de Ferrare et de Nevers, et dû grand prieur de France (O, et arriva à Turin.
A Turin le vint trouver le marechal d'Amville, pa­rent du duc, que la Reine, dès les Pasques, s'étoit ef­forcée de faire arrester à Narbonne; et s'excusa le mieux qu'il put envers le Roy des crimes à lui imposez, et ne bougea de ladite ville, craignant que pis ne lui avint.
Le 16 d'aoust, le Roy etant à Turin y arresta à Ville­quier l'état de premier gentilhomme de la chambre, nonobstant les lettres pressantes de sa mere pour con­server ledit etat au marechal de Rets j à laquelle il fit reponse que le comte etoit assés et plus que recompensé de ses services.
Là aussi fut Rellegarde (a), neveu du feu marechal de Termes, fait cinquiesme marechal de France ; et Ruzé (3), frere de l'évêque d'Angers, qui etoit secretaire du Roy en Pologne, fut fait cinquieme secretaire d'Etat.
Le lundi 6 septembre, le Roy arriva à Lyon; le duc d'Alençon et le roy de Navarre allerent au-devant de lui jusqu'au pont Beauvoisin, et la Reine mere jus­qu'au chateau de Rourgoin.
Le i o, le Roy donna audience aux ambassadeurs de l'Electeur palatin, et autres seigneurs d'Allemagne qui etoient venus lui faire remontrance de la part du prince de Condé (4) et autres huguenots françois, à ce qu'il plut à Sa Majesté leur permettre l'exercice de la religion
(0 Da grand prieur de France : Henri d'AngQirJème, gouverneur de Provence, fils naturel du roi Henri 11. (-) Bellegarde : Roger de Saint-Lary, seigneur de Bellegarde; le maréchal de Termes étoit son grand-oncle maternel. — (3) Ruzé : Martin Ruzé de Beaulieu. Le Roi le fit secrétaire des finances; il n'a été secrétaire d'Etat qu'en sep­tembre 1588. — (4J Delapart du prince de Condé ; Henri, prince de Condé, s* trouvoit dans son gouvernement lorsque le duc d'Alen-
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